Anvers, Églises et Tourisme
Pastorale du Tourisme, Diocèse d’Anvers (TOPA vzw)

L’église Saint-André d’Anvers

La chaire de vérité

Menuiserie: Jan Baptist Van Hool; ensemble sculptural L’appel des Apôtres André et Pierre : Jan Frans Van Geel 1821

En 1559, les richissimes banquiers Fugger font don à leur église paroissiale d’une simple chaire Renaissance. Celle-ci fut vendue pour faire place en 1821 à la chaire actuelle, une œuvre magistrale en style baroque, connue dans le monde entier, jusqu’aux États-Unis où elle joue un premier rôle dans un conte pour enfants.

La chaire représente la vocation des deux premiers apôtres, Pierre et André, le saint patron de la paroisse. Atteignant les confins  du réalisme, la restitution des personnages, de leurs instruments de travail et de leur prise est stupéfiante. Le Christ et les deux frères sont grandeur nature, palpables au même titre que tous les accessoire: le petit bateau, les rames, le filet de pêche, les poissons. On dirait que tout ce qui a des pattes à son corps, comme le crabe et la langoustine est sur le point de s’échapper. Selon l’évangile, Jésus s’est adressé à André et à Pierre alors qu’ils faisaient leur travail de pêcheurs : « Venez, suivez-Moi, et je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ». Ils ont abandonné leurs filets sur le champ, ébahis par une telle injonction.

Quiconque médite sur la vocation ou prie pour ces vocations ne pourrait être à un meilleur endroit. Celui qui répond à l’appel de Jésus doit cependant se préparer à « porter sa croix ». Le vaillant Saint-André n’a reculé devant rien pour payer de son sang sa foi en Jésus. C’est pourquoi l’instrument de torture des Romains est brandi comme un trophée devant les paroissiens. Ils peuvent en effet être assurés que ce dernier trouvera la vie (éternelle) !

Ainsi que le raconte Matthieu (4,18-20):

“Comme Jésus cheminait sur le bord de la mer de Galilée,  il vit deux frères:
 Simon, appelé Pierre,  et André, son frère,
 qui jetaient l’épervier dans la mer,  car c’étaient des pêcheurs.
 Et Jésus leur dit: “Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hom­mes”.
 Eux, aussitôt laissant les filets, le suivirent.”